Le parcours pour devenir chevalier au Moyen-Age
Au Moyen-Âge, devenir chevalier était un rêve pour de nombreux jeunes garçons. Les chevaliers étaient des hommes d’armes, chargés de protéger leur seigneur et son territoire. Ils incarnaient également les valeurs de courage, de loyauté et d’honneur. Mais comment devenait-on chevalier à cette époque ? Découvrez les étapes clés de cet apprentissage.
L’enfance du futur chevalier
Tout commence dès l’enfance, généralement vers l’âge de sept ans, lorsque le jeune garçon entre en tant que page dans la maison d’un seigneur. Cette première étape est essentielle pour acquérir les bases qui lui permettront par la suite de gravir les échelons jusqu’à devenir chevalier.
Un enseignement varié
En tant que page, l’enfant apprend à monter à cheval, à manier les armes et à s’adapter aux différentes situations de combat. Il doit aussi se familiariser avec la vie quotidienne de la noblesse et apprendre à servir dignement son seigneur lors des banquets ou des cérémonies. Il est donc initié aux bonnes manières, aux règles de politesse et aux divers arts de la cour. Enfin, il reçoit une éducation religieuse et morale, fondée sur les valeurs chrétiennes et chevaleresques telles que l’honneur, la piété et la loyauté.
Une formation continue
Tout au long de son enfance, le jeune page est placé sous la tutelle d’un chevalier expérimenté qui lui enseigne les rudiments du métier. Ce mentor veille à ce que l’apprenti développe les compétences nécessaires pour devenir un bon combattant et un homme de confiance. Il s’agit également d’une période de sélection, car tous les jeunes garçons ne sont pas destinés à devenir chevaliers.
L’adoubement : une cérémonie symbolique
Vers l’âge de 14 ans, après plusieurs années d’apprentissage en tant que page, le jeune homme peut être promu écuyer. À ce stade, sa formation se concentre davantage sur la pratique du combat et de l’équitation, ainsi que sur l’apprentissage des stratégies militaires.
Les préparatifs de l’adoubement
Lorsque le seigneur estime que son écuyer est prêt à devenir chevalier, il organise une cérémonie d’adoubement. Avant cet évènement, le futur chevalier doit jeûner et passer une nuit de prière dans une chapelle. Cette étape symbolise la purification spirituelle et la préparation mentale nécessaire pour assumer les responsabilités qui lui seront confiées.
Le déroulement de la cérémonie
L’adoubement proprement dit se déroule généralement lors d’une messe, en présence de la famille et des proches du jeune homme. Le seigneur ou un autre chevalier lui remet alors les insignes de sa nouvelle fonction : l’épée, le baudrier et les éperons, symboles respectifs de la force, de la protection et de la rapidité. Enfin, il lui donne une accolade, geste qui officialise son entrée dans l’ordre de la chevalerie.
Les qualités d’un bon chevalier
Au-delà de la maîtrise des armes et de l’équitation, un chevalier doit posséder certaines qualités pour être digne de ce titre. Voici quelques-unes de ces vertus essentielles.
Le courage
Un chevalier se doit d’être brave et intrépide, afin de défendre son seigneur et ses terres envers et contre tout. Cette valeur est souvent mise à l’épreuve lors des tournois et des joutes, où les combattants s’affrontent pour prouver leur vaillance.
La loyauté
La fidélité à son seigneur est une qualité primordiale pour un chevalier, qui doit être prêt à sacrifier sa vie pour protéger celui-ci et ses intérêts. Cela implique également de respecter les engagements pris, tels que les alliances ou les serments de vassalité.
L’honneur
L’honneur est au cœur de la vie chevaleresque, car un chevalier se doit d’être irréprochable en toutes circonstances. Il doit respecter les règles de la chevalerie, mais aussi les lois et les coutumes de son époque. Il s’agit également d’être magnanime envers ses ennemis et généreux envers les plus démunis.
La courtoisie
Enfin, un chevalier se doit d’être courtois, c’est-à-dire poli, attentionné et respectueux envers autrui. Cette qualité est particulièrement importante dans les relations avec les dames de la cour, car elle témoigne de l’éducation et du raffinement du jeune homme.